ANGOLA - Mémoire et photos d'archives - service militaire entre 1971 et 1975
Angola, Moçambique, Guiné, Timor…
Analyse Géopolitique :
Le les membres du MPLA attaquent la prison de Luanda afin de libérer les prisonniers politiques et massacrent 2 000 colons portugais. Les représailles de l’armée portugaise font 10 000 victimes dans la communauté noire et des centaines de milliers d’Angolais doivent fuir vers le Congo-Léopoldville. Cette « insurrection de Luanda » assimilée à une véritable déclenche la guerre d’indépendance.
Le Portugal est présent avec un contingent d’environ 60 000 hommes venus de métropole et des corps de colons volontaires. Trois groupes armés se constituent en face, le MPLA d’Agostinho Neto, le FNLA d’Holden Roberto soutenu par le Congo et les États-Unis, la Chine, Israël, la Roumanie, et l’UNITA de Jonas Savimbi expression de l’ethnie Mbundu soutenue par les États-Unis.
Le Portugal n’envisage alors pas du tout de décoloniser l’Angola mais de l’intégrer comme province. En effet ce Brésil avorté avait un rôle clé dans l’économie portugaise : fournir des devises fortes (diamant, pétrole), des matières premières bon marché pour l’industrie (coton, sucre, café, bois), la politique du président Salazar étant basée sur une substitution des importations. Il constituait également un réservoir de travailleurs bon marché.
Par ailleurs, les deux superpuissances issues de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et l’URSS, alimentaient — idéologiquement et matériellement — la formation de groupes de résistance nationalistes parallèlement à la consolidation des deux blocs et de leur zone d’influence. C’est dans ce contexte que la conférence de Bandung en 1955 va donner une voix aux colonies, qui faisaient face aux mêmes problèmes et qui cherchaient une alternative au simple alignement sur un des deux blocs dans un monde devenu bipolaire.
Les deux superpuissances rivales cherchèrent alors le soutien de ces nouveaux pays afin d’étendre leurs zones respectives d’influence. Le contexte de guerre froide donna ainsi une légitimité aux yeux de la communauté internationale aux revendications indépendantistes des pays colonisés qui allaient former le Tiers monde. L’URSS avait intérêt à soutirer ces pays du joug des puissances coloniales appartenant au bloc de l’Ouest. Les États-Unis quant à eux cherchèrent aussi à favoriser l’indépendance des colonies pour étendre leur influence aux dépens des Soviétiques quitte à se brouiller temporairement avec ses alliés occidentaux.
Vers 1482, l’explorateur portugais Diogo Cão atteint le Cap du Loup à l’embouchure du fleuve Congo. Les Portugais débarquent et gravent le blason du Portugal sur le rocher de Matadi (en république démocratique du Congo) et érigent une croix sur les côtes angolaises (padrão). Les Portugais tirent d’abord profit de la stupeur des Africains voyant pour la première fois des hommes blancs ayant des armes à feu inconnues, le mani-kongo est alphabétisé et converti tandis que des collèges jésuites sont construits.
Les Portugais forment aussi des tailleurs de pierres (probablement pour construire des églises), Mbanza Kongo est rebaptisé São Salvador (Saint-Sauveur) de Kongo. La majeure partie de la population vit néanmoins le christianisme comme une magie supplémentaire des nobles.L’histoire coloniale du pays se reflète dans la cuisine d’influence portugaise et ses sites emblématiques comme la forteresse de São Miguel, un édifice bâti en 1576 par les Portugais pour défendre la capitale, Luanda. Ancienne colonie portugaise, c’est le deuxième pays lusophone par son étendue et le troisième par sa population. L’État angolais est né en 1975. Les frontières actuelles résultent de la colonisation européenne. La plupart de la population a entretemps développé une identité sociale nationale, mais les ethnies africaines ont en même temps maintenu leurs identités sociales spécifiques.
(extraits Wikipédia) avec quelques liens pour plus de développement …
Mon incorporation comme soldat dans cette guerre, sur le Terrain entre 1971 et fins de 1974.Les zones encerclées au crayon bleu correspondent aux secteurs géographiques que j’ai parcouru en tant que militaire. La zone de « Quipedro » est approximative car non indiquée sur la carte.
Dans les années 1969, 70, vers l’âge de 18, 19 ans, encore étudiant, lorsque que l’on regardait l’avenir, on voyait sur le proche horizon, un « obstacle » difficile à franchir. Cette image correspondait à la période de service militaire qui nous attendait tous, pour une période de 36 à 48 mois suivant certains critères. On savait qu’à partir de ce moment-là, il eut un « avant », qu’il y avait un « pendant » et peut être qu’il y aurait un « après ».
Servir la patrie était le slogan véhiculé par le canal de l’information contrôlée par le pouvoir politique de l’époque, sous l’autorité de Salazar.
Où ? En outre-mer, soit Angola dans mon cas, le Mozambique ou la Guinée pour d’autres.
En effet et pour mémoire, à cet époque le service militaire était obligatoire. On ne vous demandait pas si vous vouliez être volontaire ou engagé, le « tarif » était 36 ou 48 mois. Mise en parenthèse totale de l’avenir en termes de scolarité, formations, travail pour ceux qui en avaient déjà, bref, une immersion totale dans l’environnement de guerre.
Ces contrés africaines, rimaient dans notre subconscient, avec grands espaces, aventures, chaleur, grosses bêtes, peuples exotiques, des scènes tirés de l’imaginaire engendrés par le cinéma, lectures et autres canaux d’information, y compris la télévision. Celle-ci étant rudimentaire était utilisée cependant de manière efficace, comme un moyen de propagande gouvernemental redoutable pour l’époque.
Angola était, parmi d’autres, une colonie Portugaise découverte pendant les XV et XVI siècles, lors des découvertes par les grands navigateurs Portugais.
L’indépendance a été accordée dans les années 1975 après décision politique issue de la démocratie suite au coup d’état du 25 avril 1974.
L’objet de ce site est de remémorer quelques événements personnels de cette époque et de partager avec ceux qui ont vécu ces même et autres expériences. Il ne s’agit pas de jouer aux « héros » car je n’y crois pas, ce sont les circonstances qui font que dans certaines situations on soit obligé de se dépasser pour survivre individuellement ou dans l’intérêt du groupe dans le sens où chacun est responsable du groupe comme le groupe est responsable de chacun.
Regardons l’avenir et voyons ce qui s’est passé depuis 1975 jusqu’à aujourd’hui, dans ce beau pays que les portugais ont laissé pratiquement « intact » du point de vue matériel, malgré la guérilla commencée dans les années 1961, mais socialement et humainement épuisé. Un beau pays, riche, prospère, doté de toutes les structures et infrastructures économiques qui ne demandaient qu’à se développer par l’élite angolaise qui existait bien à l’époque permettant de prendre la relève !!!
Que s’est-il passé depuis ? Que devient-il ce pays ? Qu’avons-nous fait, Portugais d’abord, Français, européens, pour les accompagner dans leur développement ?
Images d'Archives de mon service militaire - Angola 1971 - 1974